Une activité intéressante mais… onéreuse
Un « atelier autour du vin et de la lecture » est proposé à tous les Saint Jouinais qui le souhaitent, un jeudi par mois, et ce jusqu’au mois de juin.. Allier l’ivresse des mots aux plaisirs des œnophiles : c’est alléchant.
Seulement, cette proposition n’est pas gracieuse. Il en a coûté à chacun 10 euros… pour la première séance. Et il en coûtera 15 euros pour chacune des suivantes… soit au total 70 euros. Cela vous fait hésiter ? En effet, tout le monde n’a pas les moyens de participer à cet atelier.
Quelles activités sont offertes à ceux-là et à ceux qui voudraient faire autre chose que goûter les plaisirs du vin ?
Des refus ou des silences incompréhensibles
Nous pensons à tous ces habitants qui ont proposé à l'équipe municipale des animations bénévoles : échanges en anglais, cours de guitare, expositions de photos, etc. Tous ont essuyé un refus… quand ils ont eu la chance d'avoir une réponse.
Une autre personne avait proposé de s'investir dans des activités bénévoles caritatives et auprès de personnes âgées isolées : n'ayant aucun retour de la mairie, elle s'est engagée dans ce genre d'activité auprès d'une association havraise.
Nous regrettons, pour notre part, une telle indifférence aux propositions spontanées de ces Saint Jouinais : ils sont porteurs de connaissances ou ils ont cultivé un talent particulier et souhaitent les partager avec d'autres habitants. Ils ambitionnent de donner un peu d’eux-mêmes aux autres : c'est aussi sur des temps d’échanges comme ceux-ci que se construit le lien social.
Pourquoi le conseil municipal sortant a-t-il refusé de telles opportunités aux Saint Jouinais ? Pourquoi n’a-t-il pas voulu leur permettre de valoriser leurs compétences ?
Saisir toutes les chances qui sont offertes à notre commune
La démocratie participative commence par là : reconnaître que chaque habitant peut apporter une brique à l’édifice et s’impliquer dans la vie communale pour, ensuite, participer à l’élaboration d’une politique qui concerne tout le village.
Proposer la démocratie participative aux habitants d’une commune, c’est tourner le dos à un fonctionnement pyramidal où tout « tombe du haut » pour peser sur le « bas ». C’est au contraire s’appuyer sur le socle d’habitants le plus large possible afin de porter des projets ensemble, sans se contenter de vains mots.
L’entreprise est difficile car elle sort des schémas habituels. Mais encourager et faciliter tous les projets créateurs de lien social, individuels et collectifs, que chacun peut inventer, est une première étape toute simple, respectueuse de tous, et vectrice de belles satisfactions.